Post de Raphaël : Sankeien garden
Le matin, lever tôt pour aller visiter les environs de Tokyo. Nous jetons notre dévolu sur Yokohama, qui possède à la fois un beau jardin et le fameux quartier de chinatown.
Pendant le trajet, nous nous livrons malgré nous au sport national : la sieste du métro. En effet, l’air frais, les sièges confortables, le trajet somme tout long… Seuls les courageux armés de leurs téléphones portables qu’ils pianontent frénétiquement n’y résistent pas…
A la sortie du métro, et donc de la climatisation, l’air chaud vainc ma raison, je me précipite sur un distributeur et prend la bouteille qui m’a l’air la plus rafraichissante.
Mal m’en prend, parce qu’entre nous soit dit : le thé vert infusé glacé, c’est vraiment dégueulasse…un arrière goût horrible, quoique rafraîchissant. Bref, je rouspète mais vide la bouteille.
On arrive enfin au jardin, après quelques minutes de bus. Je me suis décidé à demander au chauffeur, qui m’a aimablement signalé l’arrêt qui nous en approchait le plus. Une fois dans la rue et pas terriblement sûrs de notre chemin, un vieil homme nous indique la direction d’un sourire amical sans que nous lui ayons rien demandé. Une prévenance ancrée dans leur être, c’est phénoménal.
Bon l’entrée est payante comme la plupart des beaux jardins au japon, mais ça en vaut la peine, car le panorama est vraiment magnifique. Les cigales, le ciel bleu azur, comment croire que Tokyo et ses 35 millions d’habitants sont à peine à une heure de train ?
Presque immédiatement, un homme d’une soixantaine d’année à l’anglais plus que convenable nous propose de nous servir de guide à titre gratuit. En effet, une fois par semaine, il propose aux étranger de leur faire partager sa passion pour ce jardin qui a survécu aux bombes de la seconde guerre mondiale.
Un havre de paix créé par la famille Hara. LE fondateur, Hara Sankei, a délaissé le jardin un moment pour consacrer sa fortune à la reconstruction de Yokohama, moins chanceuse que le jardin face aux dégâts causés par les bombes en 1945. Sans entrer dans les détails, on retient que la plupart des bâtiments du jardins ont été déplacé depuis Kyoto ici, sont classés monuments nationaux et ont pratiquement tous soufflés leur 350 bougies, voire plus de 4 siècles pour le plus vieux d’entre eux. Le plus beau dans l’histoire est que l’ancienne maison de Sankei est aujourd’hui le lieu de cérémonies de mariages traditionnels.
Tout est étudié, jusqu’à l’orientation d’un petit pont construit par Sankei pour admirer la lune lorsqu’il se promène avec sa femme. Dommage qu’il fasse jour du coup, on a loupé un beau spectacle. Notre guide nous assure qu’il faudrait revenir en septembre, lorsque les feuillages offrent des dégradés de rouges orangés.
On marche pendant plus de deux heures, notre guide ne tarit pas, et continue de nous conter l’histoire de tout ce qui nous entoure, depuis les 3 grands qui ont voulu dominer le japon, débouchant sur l’ère d’Edo, jusqu’aux styles de construction incarnés par les bâtisses entièrement faites de bois, de papier et d’écorce qui nous entourent. D’ailleurs, les toits en écorce doivent être refaits tous les 30 ans !
Les chemins sont la plupart du temps constitués de pierres. Bref, la chaleur a beau être accablante, on ne se lasse pas d’admirer le paysage…Jusqu’à ce que nos estomacs nous rappellent à l’ordre. Il est de 15h passées et nous n’avons rien avalé depuis le petit déjeuner. Une dame âgée qui nous a accompagné tout le long avec notre guide nous propose de nous raccompagner, la suite au prochain épisode…
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