Post de Raphaël : Safari Photo à Tokyo
Voici venu notre dernier jour d’activité organisée par l’agence : une journée de ballade dans Tokyo, où un guide nous emmènera dans des endroits plutôt insolites, connus ou pas des brochures touristiques. Cela commence à remonter, n’ayant pas eu le temps de rédiger l’article sur place, je sors des sentiers battus et vous le fais partager seulement maintenant, mais mieux vaut tard que jamais, cette journée en valait la peine.
Tout d’abord nous nous sommes rendus dans la baleine, le Tokyo International forum. Fabriqué de manière à représenter l’intérieur d’une baleine, la forme ovale du bâtiment, les poutres incurvés au plafond, telles des vertèbres géantes… C’est imposant, il y a tant d’espace non-utilisé, c’est très rare au Japon. Mais c’est fait dans un seul but : impressionner les étrangers (rappelons que ce lieu est destiné à accueillir des forums internationaux).
Ensuite nous sommes passés par les quartiers populaire, discutant du mode de vie japonais avec notre accompagnateur, nous expliquant que le japonais se lève tôt.
Là-bas, pas d’heure en plus ou en moins selon l’été ou l’hiver. Du coup l’été, debout à 5h, le japonais fait du jogging ou autre sport à l’aube, pendant que la température est encore supportable, avant de se rendre au boulot.
Nous traversâmes quelques cimetières typiques d’où l’on pouvait voir percer la brume matinales quelques gratte-ciels avant d’arriver non loin d’Akihabara. Mais d’abord, un marché typique, où notre guide nous trouve un point de vue assez sympa pour prendre quelques photos.
Il est très tôt mais la population grouille déjà, et l’on peut se replonger dans l’ambiance si particulière que donnent nos amis nippons à ces lieux de commerce.
Car s’ils sont plutôt discrets en tant que personnes, les japonais sont très racoleurs en tant que vendeurs. Pépiant, chantant parfois, les crieurs à la volée sont monnaie courante, des plus vieux aux plus jeunes, unissant pour la vie, les cheveux blonds, les cheveux gris…
Nos pas nous font passer devant multitudes d’échoppes, de restaurants, tous sujets à anecdotes de notre guide. Par exemple la vente de clubs de golf usés : ce n’est pas que le japonais est golfeur mais n’a pas les moyens d’acheter des clubs de golfs neufs… Que nenni ! Là-bas, le golf est l’excuse officielle du japonais servant à sa femme un plat de mensonges tout prêt pour aller conter fleurette à une compagne illégitime… Du coup il faut bien quand il rentre au bercail qu’il puisse prouver à sa femme que les clubs de golfs ont servi, histoire de se donner un peu de crédibilité…
Impossible de passer à Akihabara sans visiter LE building dédié aux jeux vidéos.
Véritable temple pour geek nostalgique, on y trouve des reliques sacrées des années 80, y compris le premier jeu 3D où l’on doit regarder à travers un casque pour voir évoluer un Wario légèrement en relief par rapport à l’arrière plan, sous le regard sceptique d’une statue géante de Mario…
Ils vendent pas mal d’antiquités. J’aurais emmené mon jeu de King-kong des années 80, j’aurais pu le vendre 50 000 yen là-bas !
Je passe sous silence la plupart des temples que nous visitons, et vous parle directement du plus amusant, non pas par sa construction ou son histoire, mais simplement par les visiteurs qui y sont au moment où nous passons. Des hommes d’affaire !
Comme nous dit David, notre guide, la religion shintoiste fait état d’environ un millier de divinités. Rien d’étonnant à ce qu’un businessman vienne prier le dieu des affaires de bénir le contrat qu’il va ou a déjà signé…
Comme toujours on trouve des murs de voeux rédigés sur des plaquettes en bois, mais bon nombre sont décorés de la main d’artistes venant se faire quelque sous dans les temples. Les jeunes filles venant prier pour trouver l’amour estiment que cela ne peut pas leur porter préjudice si elles font offrande de quelques yens et d’un joli dessin !
Avant d’arriver au café où nous ferons notre petite pause, que d’anecdotes ou de photos à vous raconter ! Je partage la photo la plus insolite : un arbre dans une maison ouverte dans une petite ruelle de Tokyo.
Dire que la maison en bois a été construite autour de l’arbre centenaire plutot que de le raser, c’est pas grandiose ça ?
La ballade se poursuit, les points de vue choisis par notre guide se succèdent, et nous mitraillons tant et plus, véritables touristes assoiffés de photos souvenirs à ramener chez nous. Je ne peux me permettre de toutes les afficher ici, mais j’invite mes proches à me les demander, pour ceux qui ne sont pas encore venus les voir à domicile.
Le jour tombe petit à petit, et heureusement pour nos jambes qui fatiguent, car la marche fut longue… Nous nous dirigeâmes vers les plus hauts gratte-ciels de la ville pour en avoir un aperçu nocture, car cela vaut le coup d’oeil, et en effet, pas de déception à avoir.
C’est construit par l’homme, ce n’est pas naturel, mais pourtant… Je trouve que tous ces buildings ont un rendu graphique très puissant.
L’ascension de l’immeuble nous donnant accès au meilleur point de vue se fait en environ 20 secondes.
C’est grisant, car l’ascenseur est rapide, silencieux, en verre, du coup nous voyons le sol se jeter loin de nos pieds à une allure vertigineuse, les bâtiments s’effacer loin en dessous… Dommage qu’il ne fasse pas encore totalement nuit pour nos photos, car la vue n’en aurait été que plus belle.
Nous redescendons, et passons devant la fameuse horloge de notre réalisateur de films d’animation favori… Si vous y passez, arrêtez-vous surtout pour le passage à l’heure suivante, ça dure à peine 5 minutes, et je peste contre l’incapacité de mon téléphone ou de mon appareil photo à vous montrer une vidéo potable, car la féérie dégagée par ce mini-spectacle musical, mécanique et nocturne vaut vraiment le détour… A essayer sur dailymotion ou youtube peut-être ?
Nous finissions sur ce moment de douce magie qui nous tiendra rêveur sur le trajet en métro du retour… A tel point que nous perdons de vue Marion ! Coup de stress d’une demi-heure suite à laquelle nous la retrouvons avec mon frère sur le quai…
L’aventure de la journée fut longue, mais elle ne conclue pas le périple de nos aventures japonaises, il me reste encore à vous parler de notre journée d’après ou nous avons gravi les marches de la Tokyo Tower jusqu’à 250m de haut, avant de nous rendre sur l’île artificielle d’Odaiba !
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