Post de Raphaël : Hiroshima
Peu de choses à raconter en vérité, si ce n’est la débacle d’autrement la japon. Je suis jeune, peu expérimenté, mais il me semble que lorsqu’on dépense l’équivalent de plus de 2 mois de salaire, la prestation comprend la prise en charge des bagages. Non point ma petite dame ! Non point, mon bon monsieur. Ici, on doit se payer une consigne si on ne veut pas se trimballer notre sac ou valise. Et dire que pour simplifier, nous avions pris avec Marion qu’un gros sac pour deux…Les consignes adéquates se comptent sur les doigts de la main, mais les consignes libres qui peuvent contenir mon gros sac de voyage ne se comptent pas. Nous dûmes aller jusqu’à une consigne à l’autre bout de la gare, faisant perdre un peu de temps au reste du groupe…et cela ne coûte pas moins de 600 yens. Un repas :(
A Hiroshima, sans grande surprise, rien de joli à voir. Les monuments se résument à des débris, reliquats de la bombe nucléaire, et un musée, qui présente toute les atrocités du champignon atomique, avec au menu : des vidéos glauques, des bouts de chairs, de corps ou de peau conservés pour montrer les brûlures sur le coup, après irradiation, bref il y en avait pour tous les mauvais goûts.
Énormément de panneaux à lire, je trouve se répétant sans cesse, avec des discours à peine orientés (« Pourquoi le Japon et non l’Allemagne? »). Même des reconstitutions de scènes de personnes brûlées qui s’extirpent des flammes. Les photos, je vous en fais grâce, je me suis promis une certaine pudeur sur ce blog. Bref pour moi, ce n’est pas ma la meilleure visite qu’on ait fait. Ce que j’en retire de plus positif est la conversation que nous avons eue avec Tadashi. Selon lui, le traumatisme de la bombe est toujours présent pour le peuple japonais, même pour les générations ne l’ayant pas connue. Bref, le panthéon de l’horreur pour raviver les mémoires et s’assurer que les choses ne devant pas être oubliées ne soient pas perdues. Ça ne fait pas de mal, mais personnellement, je trouve la piqûre de rappel poussée un peu loin.
Le retour fut terrible car nous étions en retard et il a fallu aller chercher notre bagage à l’autre bout de la gare. Imaginez vous courir pendant 5 minutes. Non stop. En évitant une masse de japonais marchant doucement, car 38° et 50% d’humidité, il vaut mieux ne pas gaspiller d’énergie. Et encore ça c’est juste l’aller, car le retour c’était en traînant un sac de presque 20 kg. Roulant quand je pouvais, mais les escaliers ça c’est du bonus. Bref c’est trempé que j’atteint le quai de la gare où m’attendent souriants le reste de groupe. Je les aurais baffés :) Heureusement le train était climatisé. Changement à Shin-Osaka…Au passage nous avons fait nos adieux à Tadashi. Il me manquera ce bougre !
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