Ça sent la fin...
Plus la peine de l'ignorer, cette fantastique année au Japon s'achève, et ce week-end nous l'a bien fait savoir. Nous avons en effet passé une bonne partie de notre temps à ranger nos affaires, vider et nettoyer l'appartement...
Outre ces activités barbantes, nous sommes sortis hier, samedi soir, pour notre "Sayonara party", petite fête d'adieux (ou plutôt d'au revoir, en l'occurrence). Beaucoup d'amis sont venus, nous avons commencé par le maintenant classique izakaya (qui est, je le rappelle, une sorte de restaurant où l'ont commande boissons, en grande quantité, mais raisonnable, et nourriture sur un écran tactile, tout au long du repas, et où l'ambiance est à la fête). La soirée ne s'est pas arrêtée là. En effet, après une petite promenade à pied et en métro, nous nous retrouvons en club pour faire la fête jusqu'au bout de la nuit, au son de divers DJ mixant en live. Certains ne sont venus que pour la première partie, d'autres que pour la seconde, mais tous se seront amusés, je regrette l'absence de certaines personnes, mais ne leur en veux pas, j'avais prévu cette soirée assez tardivement...
Petite parenthèse pour mon camarade de classe et ami coréen, Lim, qui aura fait un sacré trajet en vélo, en sortant du restaurant où il travaille, pour venir jusqu'à l'entrée du club où nous étions, juste pour me voir, me dire au revoir, puis repartir ! Un geste qui m'a beaucoup touché.
Nous ferons la fête, avec quelques rares courageux, jusqu'à la fin de la nuit, et rentrerons avec les premiers métros, croisant les gens matinaux sortant de chez eux.
Revenons aussi en arrière de quelques jours, pour raconter une autre anecdote amusante qui m'est arrivée mardi soir. Alors que je travaillais comme d'habitude à cette heure-là, mon téléphone sonne. Au bout du fil, Kōta, un japonais que j'ai rencontré la semaine précédente, dans un bar français, lors d'une soirée. Ce dernier, avec qui je n'avais pourtant discuté que quelques minutes, me propose tout simplement de le rejoindre lui et ses amis dans un bar à Shinjuku, ce que je ne refuse pas, mais après le travail ! Je les rejoindrai donc une heure plus tard, pour rencontrer une dizaine de personnes de tout un tas de nationalités (Canada, Suisse, Australie, Norvège, France, bien sûr des japonais...), avec qui nous continuerons la soirée dans un izakaya, dans une ambiance très bon enfant, alors que nous ne nous connaissions pas tous (je ne connaissais personne).
Ce soir, nous avons, avec Guillaume, Léo et sa copine Yuka, fait notre dernier repas en tant que colocataires au Japon. Léo et Yuka ont effectivement déménagé entre hier et aujourd'hui. Demain, tandis que nous passerons avec Guillaume notre dernière journée au Japon, ils s'envoleront pour la Corée, afin de prolonger le séjour au Japon de 3 mois, par l'obtention d'un nouveau visa.
Nous sommes donc sortis au kaitenzushi (回転寿司, restaurant à sushis sur un tapis tournant) le plus proche de chez nous, où nous n'avions pas encore mis les pieds, pour profiter une dernière fois les uns des autres, devant des assiettes typiquement japonaises (photo en haut de page).
Nous étions arrivés mercredi 30 juin 2010, et Guillaume et moi repartirons mardi 28. Un an, presque jour pour jour (le billet d'avion ne nous permettait pas de repartir le 30). Une année bien remplie, de découvertes, de rencontres, et qui ne suffit pas. Car au bout de cette année, il y a encore plein de choses que nous voulons voir, ou vivre au Japon. C'est pour cela que, chacun à notre manière, nous essaierons de prolonger l'expérience. Pour moi, ce sera le visa étudiant dont j'ai déjà parlé.
Demain matin, nous quittons l'appartement pour de bon, avec tous nos bagages, après l'état des lieux. Demain après-midi, ce sera donc notre dernière occasion d'arpenter les rues de Tokyo. Nous décollerons ensuite à 9h30, mardi matin, pour une arrivée prévue à Toulouse vers 18h...
Que l'on ne s'y méprenne pas, je suis effectivement triste de partir, mais pas de rentrer. En d'autres termes, quitter le Japon me donne un gros pincement au cœur, tandis qu'il me tarde de retrouver toutes ces personnes et ces choses qui m'ont manqué pendant un an.
À très bientôt la France, et à dans pas trop longtemps le Japon, je reviendrai sans faute !
En post-scriptum, une petite photo que j'ai prise il y a quelques jours, la vue depuis ma fenêtre, comme je la voyais tous les jours à l'heure où le soleil s'apprete à se coucher, l'heure dorée, tandis que je travaillais devant mon ordinateur.
- Ajouter un commentaire
- 3210 reads