Japon, jeux vidéo, Drupal, ... : le blog d'un geek !
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J'y parlerai de mes passions : Japon et jeux vidéo principalement, mais du reste aussi.

Après le tremblement de terre, 3ème jour

La vie continue... Cette deuxième nuit a été agitée, peut-être un peu plus que la première. Comment réagissons-nous ? La vie reprend, mais on reste très tendu...

En effet, la vie continue, j'ai fait mes courses ce matin (assez tôt pour avoir un peu de pain de mie cette fois-ci), puis rangé et fait un peu de ménage dans ma chambre, comme cela m'arrive régulièrement le week-end. J'ai même l'intention de sortir ce soir à une rencontre français-japonais organisée de longue date, même s'il risque d'y avoir quelques absents.

À côté de ça, la tension reste palpable. Dans l'appartement, Léo et moi sommes accrochés aux informations, tentant d'en savoir plus sur ce qu'il se passe, et ce qui pourrait arriver. Et autant vous dire que ce n'est vraiment pas facile !

Nous avons d'un côté les journaux français, en quête du scoop et du sensationnel, cherchant à tout prix à faire dire à des experts que la catastrophe de Tchernobyl va se reproduire à Fukushima, et de l'autre, les officiels japonais, tenant par tous les moyens de rassurer la population, et qui sembleraient presque de minimiser les risques (et le fait que TEPCO, l'EDF japonais, ait des précédents dans la minimisation des risques n'est pas là pour me rassurer...).

Alors on mixe un peu le tout, se rassure avec des infos comme les communiqués de l'ambassade française au Japon...

Que faire, donc ? Attendre. Comme je l'ai déjà dit, nous n'allons pas sortir dans la rue et courir en agitant les bras, ça ne nous avancera à rien. Et les japonais semblent du même avis. Guillaume est allé se balader dans l'après-midi et a constaté que les rues n'étaient pas complètement vides (même si par ailleurs je lis que les rues restent moins peuplées que d'habitude). J'ai aussi lu que l'aéroport de Narita était pris d'assaut par les personnes désireuses de rentrer, et qu'il était très difficile d'obtenir un billet. Quant à moi (et mes colocataires je présume), je ne quitterai le Japon qu'à la fin de mon visa, ou quand la situation le nécessitera.

Ce soir, au lieu de rallumer la lumière à la nuit tombée, j'ai allumé des bougies. Ce n'est qu'un petit geste face à la demande d'économie d'énergie, sachant que mon ordinateur reste allumé (c'est mon moyen de communication, comme d'autres utilisent la télévision ou la radio), et que, oui, ce n'est pas très citoyen, j'ai fait une lessive cette après-midi (je me suis par contre refusé à utiliser l'aspirateur)...

Petite ellipse, je suis maintenant à Shinjuku, et peux constater que les japonais vivent normalement, le quartier est toujours autant peuplé. Cependant, les précautions d'economie d'énergie se font sentir : des écrans géants éteints, une salle d'arcade fermée avant l'heure, des enseignes de magasin éteintes...