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Post de Léo : ただ今

Après presque 3 semaines entre Kyôto et Paris, histoire de se changer les idées, de revoir les amis et la famille, histoire de prendre du recul sur la situation au Japon, histoire de collecter des données ça et là, de consolider nos sources d’informations, de comprendre calmement sans avoir la pression qu’on a sur place, et d’analyser les multiples scénarios qui s’offrent à nous, nous avons donc décidé de repartir pour Tôkyô ce vendredi 31 mars.

Un billet d’avion bon marché en poche, avec une escale à Moscou, un vol au dessus de la Russie, avec, vu d’avion, ses paysages surréalistes, des paysages en dégradés de gris uniquement, dont on ne sait pas trop depuis le hublot s’il s’agit de mers ou de Terres, s’il s’agit de faunes ou de montagnes, de lacs gelés ou de prairies enneigées.

« Mais il est complètement fou ! Il est dément ! Il a perdu la raison ! Il est 神風 (kamikaze) ! » est ce que certains sont en train de penser.

Je ne m’étendrais pas sur les raisons de ce retour, elles sont nombreuses et complexes, mais je vais essayer de démontrer en quoi ce choix est fait en connaissance de cause, et ne constitue pas à mon sens le danger qu’on peut percevoir depuis la France, et ce sans rentrer dans l’aspect politique et polémique dans lequel baigne ce débat dans notre pays.

Pour ceux qui ne sont pas branchés 24/24 sur les infos, une interview du Monde qui a eu lieu mercredi avec le directeur de la sureté des installations nucléaires de l’IRSN, très instructif sur beaucoup d’aspect, et qui semble exclure une catastrophe instantanée (comme beaucoup d’informations que nous avons rassemblées jusque là). Le site de Fukushima est tombé pour la Nation, c’est inéluctable, ce que j’ai essayé de comprendre, c’est quel est l’impact sur la vie à Tôkyô.

Pour cela, j’ai entrepris un travail de modélisation simpliste du problème, en me basant sur des données trouvées sur internet, de sources diverses et variées, certaines ne sont pas forcément tout à fait sûres, si vous qui lisez ce blog en avaient d’avantages à me fournir, je suis preneur.

La radioactivité à Tokyo au moment où j’écris cet article, est de 91 nSv/h d’après la sonde de l’IRSN basée à l’ambassade de France ( cf. le site de l’IRSN) qui mesure en temps réelle la radioactivité ambiante.

Ce qui donne après un savant calcul, une valeur de 0.79716 mSv/an soit si on en croit cette carte trouvée sur ce site (dont je ne peux confirmer la source, c’est pourquoi si vous en avez de plus fiables, je suis preneur), une radioactivité équivalente à la radioactivité naturelle de nombreuses régions de France et deux fois inférieure à celle de la Corse.

Donc où se situe le danger à Tôkyô ? Dans l’immédiat il se situe dans l’alimentation et dans les particules retombées du site à mon sens.
La radioactivité que nous ingérons ainsi que celle issue des activités nucléaires civiles et militaires représente d’après Wikipedia 0.6 mSv/an. En postulant un doublement de cette radioactivité, c’est à cet endroit de mon modèle que je ne sais pas, même à la louche, de combien je me trompe (je vais essayer d’approfondir mes recherches sur ce point, s’il y a des experts dans la salle), nous ajoutons donc 0.6 mSv/an, ce qui correspond aux irradiations moyennes d’origines médicales en un an (radios diverses et variées, toujours d’après Wikipedia) ou à 4 aller-retours Paris-New-York (cf. ce site), et on est encore en dessous de la radioactivité naturelle de la Corse (je n’ai rien contre la Corse entendons nous).
Moyennant donc une écoute attentive des informations de différentes sources d’informations, dont celles que vous pourrez me fournir pour étoffer les miennes, un minimum de bon sens vis-à-vis de la consommation de denrées alimentaires, et autres recommandations de l’IRSN, la vie à Tokyo me semble actuellement contraignante soit, mais pas dangereuse, en ayant toujours en tête un scénario possible de repli en France dont la constante reste à définir.

Pendant ce temps là, les cerisiers commencent à fleurir à Tôkyô …


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